Dès le Moyen-Âge, les tapissiers ornaient les murs des châteaux de tapisseries pour des raisons de décoration et d'isolation. Les courtepointiers confectionnaient les courtines (rideaux) et les courtepointes (couvertures de lits).
En 1621, ces deux confréries s'unirent.
Tout au long de l’Histoire, de nombreux Rois de France ont valorisé les tapissiers et leur artisanat :
- Louis XII (1462 - 1515) leur accorda sa protection ;
- François Ier (1494 - 1547) leur témoigna publiquement sa confiance ;
- Louis XIV (1638 - 1715) intégra les tapissiers à sa cour et leur conféra le droit de porter l'épée.
Au XXe siècle, le métier de tapissier se spécialisa :
- Le tapissier garnisseur se charge de restaurer les garnitures des sièges ;
- Le tapissier villier installe les rideaux, les décors de fenêtres, les tentures murales et les revêtements de sol ;
- La couturière tapissière confectionne les coussins, les housses, les rideaux.
De nos jours, le métier de tapissier est de plus en plus exercé par des femmes. Elles garnissent les sièges, posent les rideaux et les revêtements de sol. Par tradition, le terme “tapissier” conserve son héritage masculin.
La technique traditionnelle de garnissage demeure inchangée depuis des siècles : les gestes, les matières premières et les outils sont restés les mêmes.
Seule la technique moderne de garnissage a introduit l'utilisation de la mousse synthétique comme matériau pour la garniture, ainsi que de l'agrafeuse pneumatique et des agrafes pour la fixation, remplaçant ainsi le ramponneau et les semences.
À partir du XXe siècle, l'usage de ressorts dans certains types de garnitures a apporté un confort supplémentaire aux sièges.
Image issue de DIDEROT, D'ALEMBERT. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Recueil de planches. Vol.9 (1771)